Philosophe grec de l’Antiquité, Diogène de Sinope fait partie de l’école cynique. Il a marqué les Athéniens par son comportement, se mêlant à la population avec seulement un manteau, un bâton, une besace et une écuelle.
Le parcours de Diogène
Le père de Diogène est banquier à Sinope. Plus tard, il est accusé de fabriquer de la fausse monnaie. Selon les versions, il aurait fui avec son fils à Athènes ou il aurait été jeté en prison.
Son refus des conventions sociales et des richesses
Diogène devient ensuite le disciple d’Antisthène, le fondateur de l’école cynique. Pour se conformer à la discipline de son maître, il vit et se présente comme un chien. Il passe alors des années vêtu uniquement d’un manteau, les pieds nus et à dormir dans une jarre de grande taille. Il se nourrit grâce aux dons de ses auditeurs et mécènes.
Il existe d’autres anecdotes sur ces années. Après avoir vu un enfant boire à la fontaine avec ses mains, il abandonne son écuelle. Il s’entraîne à accepter le refus en mendiant auprès des statues. Des témoins disent également l’avoir vu se promener dans les rues à la recherche d’un “Homme”, l’idéal de l’humain théorisé par Platon.
Sa captivité
Alors que Diogène voyage en direction d’Egine, en bateau, il est attaqué par des pirates. Ceux-ci le vendent comme esclave, à Corinthe. Afin de s’informer sur les compétences de son nouvel esclave, le marchand lui demande ce qu’il sait faire. Diogène aurait alors répondu qu’il savait gouverner les hommes. Par conséquent, il faut le vendre à une personne recherchant un maître. Finalement, Diogène est acheté par un corinthien pour son esprit et le libère de ses obligations d’esclave.
Sa mort inexpliquée
Beaucoup d’histoires sont racontées autour de son décès. D’aucuns disent qu’il serait mort suite à la morsure d’un chien qui ne souhaitait pas lui laisser son os. D’autres racontent qu’il aurait perdu la vie à cause d’une indigestion de poulpe cru. Certains supposent également qu’il aurait arrêté de respirer par lui-même. La seule information qui soit vérifiée est le lieu de sa mort, à Corinthe, à l’âge de quatre-vingt-six ans.
Les pensées de Diogène
Diogène a rédigé de nombreux écrits. Toutefois, très peu ont subsisté en raison de leur caractère scandaleux. En effet, Diogène s’attaque aux liberté sexuelle, à l’égalité entre la femme et l’homme, la négation du sacré, la suppression des armes… Il considère également que l’amour est absurde et que l’on ne doit pas s’attacher à quelqu’un.
Tout au long de sa vie, Diogène a repoussé les signes de richesse et a méprisé les conventions sociales. En menant un train de vie de mendiant, il a ainsi respecté ses valeurs.